Il a la foulée du marathonien, lente, régulière, déterminée. Rien ne l'arrête, ni ne le ralentit ! Il a décidé de son but, il y a longtemps, en arpentant le Cailar et ses environs. Et depuis, inlassablement, il avance.
On le croise un peu partout, presqu'à plusieurs endroits à la fois... avec une conviction silencieuse chevillée au corps, mais qu'on devine immédiatement sans avoir besoin des paroles.
Il aurait aussi pu faire un excellent joueur de rugby. Un peu grâce à une carrure, qui n'est pas vraiment celle d'un freluquet, mais surtout parce qu'il joue collectif... et aussi parce qu'il prend des risques.
Lorsque ses camargues ont débarqué dans le Grand Manège des Ecuyers à Saumur, j'entendais derrière moi la tribune officielle râler et trainer les pieds à la vue de ces chevaux minuscules et même pas selle français.
Mais à la fin du spectacle, les mêmes se sont levés comme un seul homme, applaudissant vraiment sans retenue la révélation de ces camargues inconnus.
Et le salut respectueux de l'Ecuyer en Chef du Cadre Noir à son homologue du Cadre Blanc n'était pas de simple convenance et m'est apparu empreint d'un profond respect.
Ce Vinuesa là m'a encore épaté cette année en invitant aux Crinières d'Or les vénérables mères de famille de sa manade à un concert des Gipsy Mariano. Et elles ont, manifestement, beaucoup apprécié l'initiative, préférant swinger sur le sable plutôt que de courser les photographes dans la contrepiste.